Avez-vous une bonne vie ?

Mon regard sur… Avez-vous une bonne vie ?

Quel que soit l’endroit où nous en sommes de notre cheminement intérieur, il existe un point de repère sûr : « Ai-je une bonne vie ? »

– Ai-je remplis ma vie d’obligations ennuyeuses ?

– Ou ai-je remplis ma vie de ce qui me fait du BIEN ?

– Qu’est-ce qui me réjouirait ?

– Qu’est-ce qui enchanterait mon existence ?

Voilà les questions que tout être respectueux de sa propre vie devrait se poser.

IL N’Y A PAS DE COMPROMIS. SA LOI EST LA PLÉNITUDE,

ET DANS LA PLÉNITUDE TOUT EST CONTENU.

Dialogues avec l’ange – Entretien 7 avec Lili – p. 230

Quel gâchis que notre existence si nous nous privons de ce qui nous met le plus EN-VIE !

 Nous avons toujours de « bonnes » raisons ! Mais alors nous affamons notre être, nous le mettons au régime. Un jour, il n’en pourra plus et se jettera de manière boulimique sur tout ce dont il a été privé.

J’ai moi-même tellement cru que spiritualité rimait avec austérité… Il aura fallu toute l’énergie d’une Gitta pour que je m’autorise « ces petites joies quotidiennes qui font partie des grandes » comme elle se plaisait à le dire. Tous ceux qui m’ont accompagnée sur mon chemin m’ont un jour ou l’autre posé la même question :

Patricia, quelle est la chose que vous aimeriez faire et que vous ne faites jamais ? 

Et chacun d’eux m’a conviée à me donner ce que je me refusais.

Vécues seules ou partagées, ces petites joies si simples sont le chemin !

Ma résistance était grande au départ. Mais, peu à peu, j’ai offert à mon corps des cours de danse jazz, qu’il a largement préféré à la gymnastique d’entretien que je lui imposais. J’ai lu Paris Match, moi qui n’ouvrais que des livres rentables à ma vie spirituelle. Je me suis régalée à faire les magasins… ce qui me semblait avant tellement futile !

Nous avons aussi repris le tennis, mon époux et moi-même, poussés par Gitta qui, au début, nous a même accompagnés pour nous montrer l’importance de cet acte pour toute notre existence, alors que nous considérions cette activité comme un simple divertissement de bas étage !  Nous nous sommes offerts des petits déjeuners imprévus à la terrasse d’un hôtel, des parties de tarot ou de poker avec nos amis.

Un jour, Gitta s’est emportée contre tous « ces prétendants sauveurs de l’humanité » incapables de sauver leur propre humanité !

Merci ! Gitta, de ce grand vent d’air joyeux que tu as mis dans mon existence ! Je m’étais tellement égarée ! Et si aujourd’hui je peux me consacrer tout entière à ma tâche, c’est parce que j’ai une bonne vie !

A vous de jouer…

Allez-y par petites doses au début, un moment de bonne vie par jour ! Ensuite, ayez l’audace d’un après-midi entier de bonne vie. Avec un peu d’entraînement, c’est votre vie entière qui deviendra une vraie bonne vie.

Alors, c’est un petit moi comblé, plein de joie de vivre qui un jour débouchera de manière tellement naturelle vers l’envie de se tourner vers les autres !

Alors une seconde plénitude nous attend, celle du Grand Moi : une plénitude faite de dépassement de nous-même, de tentatives de vivre encore et encore avec le meilleur de nous jusqu’à la mort… de se donner aux autres comme on s’est donné à soi-même.

Prenez soin de vous car La Vie a besoin de vous!



Extrait du livre « Dialoguer avec son ange, une voie spirituelle occidentale » chapitre 3 p. 18 à 21

Et ensuite, dialoguer pour changer de vie

Ce fut donc la fin de « l’école primaire » avec Gitta : la fin des dialogues pour seulement mieux vivre avec soi-même, la fin des questions seulement personnelles. Mais nous ne savions pas alors combien l’entrée au « lycée » allait être brutale, avec la découverte des dialogues désormais pour servir, des dialogues désormais pour autrui, des dialogues pour changer de vie. Il allait falloir nous y faire : notre vieille institutrice céleste ne répondrait jamais plus à nos questions sur nos misères personnelles. A l’avenir, pour tous nos mélodrames ordinaires, elle nous renverrait à notre propre expérience du dialogue intérieur avec notre conscience inspirée. Seules nos Tâches, seul notre service sur terre, seule l’aide que nous devions aux autres retiendraient dorénavant toute son attention. Et l’institutrice amusée devint un professeur exigeant, terrible professeur pesant soudain sur nos destins !

L’homme a reçu un « plus »

qui comble le manque sur terre,

non pour faire beaucoup de corps,

mais pour faire l’HOMME.

Il n’est pas besoin de beaucoup d’hommes,

mais de l’HOMME.                                                    

Dialogues avec l’ange – Entretien 18 avec Gitta –  p.104

1988 – 1992 :  Nos dialogues avec Gitta tous les jeudis

Et justement, la vie allait nous proposer un formidable accélérateur. Nous sommes en juillet 1988, Gitta a eu un grave accident de voiture et il lui est impossible de continuer à vivre toute seule. Elle qui nous a tant aidés, voilà que nous pouvons l’aider à notre tour ! Nous lui proposons de venir habiter près de chez nous, pour nous occuper d’elle, tout en sachant qu’elle a de nombreux amis qui sans doute lui feront la même proposition. Pourtant, quelques jours plus tard, sa réponse nous parvient, lapidaire comme d’habitude : « J’arrive. » Quel choc ce fut pour nous ! Nous allions vivre dorénavant quotidiennement avec Gitta !

C’est donc ainsi qu’une nouvelle étape commença pour nous. Car avoir Gitta sous son toit, c’est mettre le feu dans toutes les cheminées de la maison, même en plein été ! Soudain plus aucun repas n’est tranquille, soudain la moindre promenade peut devenir un moment brûlant, soudain les dialogues sont partout et les petites choses de la vie cherchent sans cesse à nous hurler aux oreilles des évidences insupportables. Soudain l’ordinaire le plus ordinaire devient un champ de mines où l’on prend à chaque instant le risque de vivre. Incroyable magicienne, qui par sa simple présence à nos côtés nous fit mesurer de plein fouet combien le sacré n’est que dans l’ordinaire.

Oui, avoir Gitta sous son toit, c’est avoir de l’ange à volonté, à satiété même, et au début nous avons souvent frôlé l’indigestion. Mais quel enseignement fulgurant que de la voir vivre avec son ange au quotidien ! Quelle fabuleuse instruction que d’assister à ses dialogues en direct et de ressentir le feu des mots en toutes circonstances, comme un la au milieu de tout notre bavardage bruyant et notre agitation stérile. Je crois bien que c’est par transfusion, par comparaison avec ses dialogues toujours à feu et à sang que nos propres expériences ont été obligées de prendre de la température, de quelque peu grandir juste pour supporter sa proximité.

Puis vint l’époque où elle nous poussa à en aider d’autres, dans leurs rendez-vous secrets avec leur ange. « Vous avez bien reçu une ou deux réponses, en matière de dialogue, depuis que je vous accompagne, nous lança-t-elle un jour en plein repas. Eh bien maintenant, il est l’heure de retransmettre ces deux ou trois réponses si vous voulez recevoir les suivantes. Commencez à servir autrui, au lieu de toujours vous occuper de vous-mêmes. Commencez donc à aider la misère des autres, au lieu d’être obsédés seulement par la vôtre. » Et voilà comment elle nous plongea dans le grand bain ! Mais bien sûr, nous avons d’abord fait toutes les erreurs et toutes les bêtises des jeunes sauveteurs à peine diplômés.