Mon regard sur… remercier la vie.
L’un des aspects que j’enviais le plus chez Gitta Mallasz était sa faculté à remercier sans cesse, du matin au soir, ces mille petites choses qui produisent l’ordinaire d’une vie. A ses côtés, je me sentais ingrate de ne savoir ni déguster ni même voir ce que la vie m’offrait. Je décidais donc d’écrire, chaque matin, un grand MERCI sur le dos de ma main et, chaque fois que dans la journée je l’apercevais, je m’arrêtais et cherchais ce que je pouvais remercier.
Incroyable expérience : car même si nous l’ignorons, nous avons tous, à chaque instant, une bonne raison de remercier.
J’aime rejoindre cet endroit secret de moi-même ! C’est pour moi un vrai moment de gourmandise…
REMERCIER… C’EST DÉCIDER DE SE TOURNER VERS CE QUI VA BIEN
C’est un encouragement à regarder le verre de notre vie du côté à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. C’est s’enchanter de nos petits bonheurs au lieu de se lamenter de nos petits malheurs.
C’est choisir la joie de vivre plutôt que le mal de vivre.
REMERCIER NOUS OFFRE LA CONSCIENCE
Les cadeaux que la vie nous fait sont là, sous nos yeux, mais nous ne les voyons pas. Dire merci, c’est en devenir conscient.
REMERCIER… C’EST DEVENIR UN ÊTRE DE GRATITUDE
C’est un état d’être, au-dessus de l’ego. C’est l’un des attributs de la sagesse.
REMERCIER… C’EST SE SENTIR AIMÉ
A qui dit-on merci ? Sinon à celui qui vient de nous donner quelque chose.
Il suffit de prolonger le temps de remerciement pour percevoir l’ordre cohérent de toute notre existence et sentir un immense Amour penché sur toute notre vie… même dans ce qui nous semble des épreuves.
REMERCIER NOUS REND REDEVABLE
C’est convenir que nous avons reçu et nous voilà soudain devenus redevables ! Nous ressentons l’impérieux besoin de redonner à notre tour.
J’aime la manière dont mon époux parle du remerciement comme d’un « silence rempli d’une dette d’amour ».
REMERCIER FAVORISE L’ÉTAT DE DIALOGUE
Atteindre ce sommet de nous-même qu’est le VRAI remerciement nous ouvre la porte de dialogues naturels avec notre Ange. Il n’est presque plus besoin de chercher notre question, nous la portons dans tout notre être.
REMERCIER… C’EST CHANGER DE MONDE
C’est découvrir que l’on n’a rien à changer aux événements sinon le regard que l’on pose sur eux… et tout change.
Par exemple, remercier dans la salle d’attente chez le médecin :
– Merci d’avoir la possibilité de me faire soigner… merci qu’il existe des médicaments pour soulager mes douleurs… merci de vivre dans un pays avec une sécurité sociale… merci à ce médecin d’avoir accepté un rendez-vous de plus…
C’est alors un tout autre être qui entre dans le cabinet du médecin et ce dernier n’en revient pas : lui qui, à longueur de journée, ne rencontre que des gens qui se plaignent et le harcèlent, il est soudain face à quelqu’un qui le remercie ! Quoi de plus normal qu’il lui prête un peu plus d’attention. Sans rien changer, notre patient vient de « faire » un tout autre médecin !
Ce « Nouveau Monde » que nous cherchons est juste à côté… rempli de petits miracles ordinaires, dans notre quotidien :
– Merci… et je déguste…
Merci… et je me sens aimé…
Merci… et j’éprouve l’envie exaltante de redonner à mon tour…
Et le Merci devient louange à CELUI qui est à l’origine de TOUT.
MERCI !
Extrait du livre « Dialoguer avec son ange, une voie spirituelle occidentale », chapitre 5, p.132 à 134
LES EFFETS DU JEU DU MERCI
Même si nous l’ignorons, nous avons à chaque moment de nos journées une bonne raison de remercier la vie pour ce qu’elle nous offre.
En fait, nous vivons notre vie selon ce que nos yeux décident de voir. Je découvris alors, rejoignant à cet endroit tous ceux qui l’ont vécu avant moi, que je n’avais rien à changer aux évènements de mon existence, mais seulement ma façon de poser mon regard sur eux.
Aujourd’hui, en revisitant tous ces jeux inventés par Gitta, je mesure combien ils m’ont préparée à supporter le feu de mon ange.
Je crois bien que toutes les écoles spirituelles, les maîtres de toutes les traditions, ne sont que préparation pour supporter le feu de cet amour matière-lumière.
Combien de temps m’a-t-il fallu pour aimer la chaleur incandescente de ce regard penché sur moi ! Je me suis si souvent dérobée à son étreinte. Or comment un amant peut-il revenir, si sa bien-aimée le craint ou si elle a toujours mille choses plus importantes à faire qu’un instant avec lui ?
Tous ces jeux, toutes ces formes de dialogues servent avant tout à nous muscler le cœur pour un jour pouvoir embrasser le feu. Tous ces jeux, toutes ces formes essayées par chacun ont fini par faire une famille de joueurs intérieurs. Gageons alors que cette famille fasse à son tour contagion, et qu’alors ce soit carrément une nouvelle espèce humaine qui soit en route vers le grand jeu de la Création.
Déjà Gitta nous invitait à une telle perspective, quand elle écrivait :
Le jeu tout seul prépare au jeu de l’équipe.
L’harmonie de l’équipe prépare au Jeu du grand orchestre.
Le jeu du grand orchestre prépare à la Création.