Mon regard sur… Du doute à la certitude
Devant un nouveau projet, une décision à prendre, un acte à poser, une réponse à donner, il nous arrive de douter. Et c’est tant mieux ! C’est un signe de bonne santé.
D’où proviennent nos doutes ?
Le doute est une information de notre subconscient ou de notre Ange. Il nous indique que quelque chose n’est pas assez clairement vu ; nous courons au désastre si nous n’apportons pas quelques modifications.
Le doute est un ami : il est vraiment capital de l’écouter.
Notre petit moi ne fait jamais parler ses doutes, alors il ne peut que réagir :
– Soit il renonce à son projet, sa décision … :
« Je vais me planter : MACHINE ARRIÈRE TOUTE ! »
– Soit il maintient aveuglément sa direction et fonce droit dans le mur :
« J’ai pris ma décision, j’irai jusqu’au bout coûte que coûte ! »
Notre Grand Moi, lui, sait prêter une oreille attentive à chaque doute, alors il peut agir :
– Il interroge et trouve les données qui manquent pour que son projet, sa décision ou son acte soit plus juste… jusqu’à être convaincu.
Comment passer du doute à la certitude ?
Il nous faut apprendre à faire la part des choses car chaque doute contient deux facettes :
– une part de VERITE : une information neutre d’un manque non vu ;
– une part de MENSONGE : la même vérité, mais déformée par nos commentaires.
Dans la radio céleste, le doute est comme une fréquence un peu brouillée qu’il faut réajuster pour entendre plus clairement le message transmis. Alors, questionnons chacune de nos peurs au lieu de vouloir jouer à « même pas peur ! » Questionnons chacune de nos craintes au lieu de succomber à leur tyrannie.
Chaque doute regardé en face nous conduit à plus de Vérité, donc à plus de certitude ; et, par là, à un projet au mieux abouti et assumé.
Les doutes avec notre Ange : une porte vers notre Nouveau
Quoi de plus normal que chaque invitation à un dépassement soulève en nous une montagne de doutes ! N’ingérons pas les réponses de notre Ange toutes faites. Ayons l’audace de l’interroger sans retenue, jusqu’à être totalement certain de la justesse de notre acte et donc apaisé. Il attend nos questions pour sentir notre total accord, sans plus l’ombre d’un doute.
Plus nous approchons de notre Nouveau, plus les doutes jaillissent.
Il m’en a fallu, du temps, pour être convaincue que le ‘dialogue miroir avec le corps’ dans sa forme d’aujourd’hui est vraiment juste. J’étais assaillie de doutes…
– Trop routinier !…
Alors, pendant un an j’ai inventé des corporels différents à chaque week-end, comme je l’ai vu faire par ceux qui m’ont enseignée. Il m’a fallu beaucoup questionner pour comprendre que je ne devais pas chercher un renouvellement dehors, mais dedans : donner à vivre une expérience intérieure différente chaque fois, dans un même cadre extérieur. Ainsi, j’ai fait de cette routine un atout… et cela m’a apaisée !
– Trop simple!…
Jusqu’au jour où j’ai senti que c’était la plus belle des qualités : dans ce corporel, l’intelligence n’avait aucune place ! Alors j’ai poussé encore plus loin la simplicité : « qu’un enfant de quatre ans puisse comprendre ! », disait Gitta.
– Pas assez fidèle!…
On m’avait enseigné le silence et l’immobilité – marque de fabrique des grands Sages ; moi, je transmettais le bruit et le mouvement !… Peu à peu, mon Ange m’a fait sentir que le Silence n’était pas l’arrêt du bruit, et que l’Immobilité n’était pas l’arrêt du mouvement. J’avais à faire trouver le Silence et l’Immobilité dans le bruit et le mouvement. Alors, j’ai développé cette traversée qui conduit les corps à « Ce n’est plus moi qui parle… Ce n’est plus moi qui agit…»
J’ai questionné jusqu’à cette absolue certitude que TOUT était vraiment juste !
Allons au bout de chacun de nos doutes
… jusqu’à cet incroyable sentiment de certitude absolue que tout est à présent à sa bonne place. Jusqu’à ce que, dans la décision à prendre, l’acte à poser, la réponse à donner, nos yeux brillent d’avoir aperçu un nouveau point de vue sur nous-même, un nouveau dépassement, un nouvel enjeu pour notre vie !…
Questionner nos doutes, c’est quitter le monde de la dualité : le pour et le contre, le vrai et le faux, le peut-être que oui ou peut-être que non… pour une vision plus élevée : celle de la suite de notre évolution qui n’a pas son contraire.
Extrait du livre « Dialoguer avec son ange, une voie spirituelle occidentale », chapitre 2, p.43-45
A cette époque, nos dialogues étaient encore très appliqués ! Nous ressemblions à ces jeunes élèves qui tirent la langue pour faire des lignes de mots. Pourtant ils eurent au moins le mérite d’exister et ils nous firent tout de même revisiter notre vie quotidienne, toute notre vie quotidienne. La moindre habitude, la moindre activité devenaient prétextes à un dialogue pour chercher la juste place de chaque chose dans notre couple. Même notre sexualité passa au crible de nos dialogues. Aucun autre conseiller que l’ange n’aurait pu nous faire faire un tel voyage ! Car nous fûmes conviés à des dépassements de nous-mêmes parfois difficiles, souvent déroutants.Etrange époque où, malgré nos interpellations très ordinaires, il n’empêche que cette magnifique fonction dialogue était bel et bien en train de s’installer dans notre vie de tous les jours.
Une transformation merveilleuse commence.
Mais cela ne vous paraît pas toujours bon.
Les anciennes enveloppes éclatent.
Elles se déchirent, elles tombent en lambeaux.
Ne vous effrayez pas !
Ce qui vous arrive n’est pas peu de chose.
Dialogues avec l’ange – Entretien 22 avec Lili
Mais parfois, lors de nos réunions communes, ce n’était pas toujours évident de sentir si c’était Bernard qui répondait à mes questions ou bien mon ange à travers lui. Et d’ailleurs, même dans mes dialogues solitaires, je ne parvenais pas toujours à distinguer ce qui provenait de ma simple intelligence ou bien de mes intuitions pertinentes. J’interrogeai donc Gitta à ce sujet : « Comment être sûre que c’est bien mon ange qui répond ? » Elle eut alors cette réponse imparable : « Lorsque tu te poses la question, c’est que ce n’est pas lui ! »
Commença alors pour moi une nouvelle étape dans l’expérience, où je fus invitée à essayer de discerner sans cesse qui répondait à mes questions : était-ce Bernard ou bien mon ange, mon intelligence ou bien mon inspiration ? Fabuleux exercice, où je me suis si souvent trompée, mais qui me permit de bien sentir la différence entre un homme pertinent et un homme inspiré, ou entre Patricia du bas et Patricia du haut. Bientôt ce fut instinctif, je ressentais presque immédiatement la présence de mon ange ou non. Sans le savoir j’avais dû grandir un peu avec ce petit exercice, tant désormais j’arrivais à percevoir sa simple présence en moi ou chez les autres.
Mais j’avais encore tellement de mal à répondre aux questions de Bernard, tellement de mal à être le porte-parole de son ange ! Il allait me falloir du temps, et l’aide de Gitta, pour à la fois mûrir dans cette fonction et à la fois sortir de mon vieux complexe d’infériorité. Mais c’était sans compter sur les tours de passe-passe de notre vieille magicienne !
D’abord elle nous écrivit un petit mot :
L’ange est comme une femme enceinte des miracles de la Vie !
Et il ne peut pas accoucher, car personne ne demande de miracles !
C’est une loi divine : ils attendent la demande de l’impossible !
Laissez votre humilité de vers de terre qui ignorent leur royauté :
VOUS ETES LE PORTE-PAROLE DE LA CREATION !
En face de l’ange, vous n’êtes pas fleurs, vous êtes printemps.
C’est la mesure que l’ange attend de vous.
Gitta Mallasz – 1988