Question du 14 février 2019

Suite à l’Etude de l’Entretien 16 avec Gitta ci-dessous, personne du groupe n’a pu vraiment trouver une signification à ce texte.
Eau : Vie divine ? Mais avec la suite ???
Nous comprenons ce que Gitta en dit (italiques), mais cela ne nous éclaire pas sur le texte, nous n’en voyons pas le lien.
Merci Patricia de nous éclairer.

Entretien 16 avec Gitta

[…]

Il y a une loi pour l’eau
et une autre loi pour celui qui a soif.
L’eau est toujours eau,
mais celui qui a soif n’a pas toujours soif.
Si l’eau gèle, l’assoiffé meurt de soif.
Si l’eau s’évapore, l’assoiffé meurt de soif.
Les hommes, dans leur soif, s’entre-tuent.
Mais le sang n’est pas l’eau,
Et ils ont de plus en plus soif.
Silence.
L’avertissement sévère : « Ne juge pas ! » me fait comprendre que si je me sous-estime, je suis comme l’eau devenue glace. Si je me surestime, je suis comme l’eau devenue vapeur. Quand je vis entre les deux, sans jugement, alors l’Eau de la Vie, qui apaise toute soif, peut couler naturellement à travers moi.


Réponse de Patricia Montaud

Chaque passage des dialogues contient tant de niveaux de lecture possible !
En voici un parmi tant d’autres. 
L’Eau de la Vie étanche toujours la soif de celui qui est assoiffé. Mais celui qui a soif ne ressent pas toujours sa vraie soif. 
Si nous sommes trop froids, si nous jugeons l’endroit où nous en sommes, si nous ne sommes pas assez engagés : l’eau gèle.  Nous fermons l’accès à l’enseignement  qui nous désaltèrerait, aux réponses qui nous montreraient la bonne route.
Si nous sommes trop chauds, si nous surestimons notre  soif : l’eau s’évapore. Le trop d’intensité, le trop d’engagement  nous brûle au lieu de nous désaltérer. 
L’homme « petit moi » cherche à calmer sa soif par la guerre, il pense ainsi obtenir ce qui lui manque …  L’Homme « grand moi » cherche à calmer sa soif par la recherche de sens, de vérité… par la miséricorde… alors l’Eau de la Vie coule en lui et il entend ce qu’il a à faire pour accomplir sa vie.